Le nombre d'avortement clandestins dénoncés par les féministes
s'élève encore de 400 000 à 1 000 000 en 1973 malgré la légalisation de la contraception. L'avortement est donc toujours une question d'actualité. Pour les féministes, il symboliserait la Liberté 1ère c'est à dire celle de disposer de leur corps. Elles revendiquent le fait d'être un individu à part entière et une autonomie absolue ! Le 5 avril 1971, 343 femmes dont des personnalités célèbres telles que Catherine Deneuve, Jeanne Moreau ou encore Marguerite Duras signent un manifeste rédigé par Simone de Beauvoir ( qui signera également ) et publié dans l'hebdomadaire « Le Nouvel Observateur ». Elles y déclarent donc publiquement avoir avorté et réclament le droit à l'avortement libre et aux moyens anticonceptionnels. Ce manifeste est une manière de mettre au défi le gouvernement d'entamer des poursuites judiciaire contre des femmes qui admettent avoir enfreint une loi qu'elles refusent depuis bien longtemps.. L'avocate Gisèle Halimi ( et également créatrice de l'association « CHOISIR » ) s'engage à les défendre juridiquement en cas de poursuites, cependant l'affaire ne fera que provoquer un gros scandale mais ne les amènera pas devant les tribunaux. Cette même avocate défendra d'autres cas comme celui de Marie Claire Chevalier lors du procès de Bobigny. Cette jeune fille de 16 ans tombée enceinte à la suite d'un viol en 1972, a recourt à un avortement clandestin qui se passe mal. Elle finit donc aux urgences. Son violeur qui sera arrêté quelques temps plus tard pour un vol de voiture dénonce l'avortement de la jeune fille afin de détourner l'attention des policiers vers elle. Elle et sa mère seront alors arrêtées et jugées mais beaucoup de personnalités et de femmes les soutiennent. Elles seront finalement acquittées. Cet événement fut un énorme retentissement et contribua à l'évolution vers la dépénalisation de l'avortement.
Plus
tard en février 1973, 331 médecins décident alors de reprendre
l'idée du « Manifeste des 343 » et de s'autoaccuser
d'avoir pratiqué des avortements « en dehors de tout trafic
financier » et réclament que la décision d'avorter
appartienne entièrement à la femme. Ils s'opposent alors au Conseil
de l'Ordre des Médecins. Toutes ces manifestations portent leurs
fruits puisque le 17 janvier 1975, la loi de Veil est votée pour 5
ans : L'avortement est alors autorisé dans un délai de 10 semaines
et sous certaines conditions. L'application se fait malgré tout
longue à venir car encore beaucoup de médecins y sont opposés.
C'est en fin 1979, après de nombreuses manifestations qu'il sera
enfin légalisé, et en 1982 que la loi sur son remboursement par la
sécurité sociale sera votée.
Quelques
vidéos expliquant le déroulement de la bataille pour l'avortement
:
Loi
Simone Veil sur l'avortement 12-11-74
Assemblée
nationale action avortement JT 13h 28-11-74
Cette
pub de Dim sort en 1973. Outre la première apparition d'une poitrine
à la télévision, le slogan de cette publicité « plat
devant, rond derrière », vante les bienfaits de ce collant à
galber la silhouette de la femme, et démontre également le
conformisme que doivent suivre les femmes, c'est à dire un ventre
plat et des
fesses rondes. Ces collants ont pour fonction de parfaire
la silhouette féminine et de cacher des petits défauts tels qu'un
ventre ou un postérieur trop apparent.
Seul le synopsis est
envoyé à la commission (sorte de commission de censure de la télé),
qui est sensée contrôler le contenu des publicités, mais il ne
précise pas que la pub montrera une poitrine féminine.
Pour l'époque, cette publicité est très osée et « risquerait
de choquer ». Une fois la pub diffusée, la commission par peur
de casser le commerce, n'ose pas la censurer mais craint l'opinion du
public. Néanmoins le plan où l’on voit le sein de la femme est
raccourci au maximum, mais il ne disparaît pas. Malgré ses craintes
premières, la commission est surprise par les réactions du public
qui sont loins d'être négatives. Elle pensait être inondée de
plaintes ce qui n'a pas été le cas, bien au contraire. Cet
évènement publicitaire entrainera par la suite un certain
relâchement dans le contrôle des publicités.
Le cinéma se lâchant, la commission juge aussi que la télé peut bien se permettre quelques libertés aussi, et que la pub est là pour faire vendre, donc pour plaire. Alors si la nudité plaît…
Le cinéma se lâchant, la commission juge aussi que la télé peut bien se permettre quelques libertés aussi, et que la pub est là pour faire vendre, donc pour plaire. Alors si la nudité plaît…
C'est
ainsi que dans les années 80, la nudité sera de plus en plus
fréquente dans la publicité.
C'est
une publicité pour Jersey Paul Fourticq qui est paru dans "
LUI
" , le magazine de l'homme moderne " dans les années 70.
On y voit une famille assise dans le salon. La femme et l’enfant
sont
nus et sont en position d’infériorité par rapport au mari
qui est vêtu d’un pull et d’une pipe.Avec le slogan " une
femme, une pipe, un pull " on peut en déduire que
c'était l'idéal pour l'homme des années 70. Ce magazine étant
destiné aux hommes , il reflète donc une certaine mentalité
machiste de l’homme inchangé en contradiction avec l’émancipation
de la femme à cette même époque. Cette publicité est donc
dégradante pour la femme et montre encore cette image de femme
soumise à son mari .
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