La
publicité
est
définie comme toute forme de message diffusé contre rémunération
ou autre contrepartie en vue de promouvoir la fourniture de biens ou
de services, soit d’assurer la promotion commerciale d’une
entreprise publique ou privée. Son objectif est de faire vendre, de
séduire sa cible. Ainsi en partant de cette définition on comprend
donc que la publicité ne reflète pas la réalité, car son objectif
premier est de vendre son produit en faisant le plus de profit.
D'autre part on remarque que l'utilisation de l'image de la femme
dans la publicité est très fréquente. Cependant pour faire vendre,
cette image s'est transformée en un « idéal féminin »
( maigreur, beauté, jeunesse, sex appeal.. ) et dans un effort de
devenir cette « vraie femme », beaucoup
perdent confiance en elle, parce que ce modèle, fruit de la
standardisation, est impossible à atteindre. Les médias étant de
plus en plus présents au quotidien ( télé, publicité, films,
jouets..)ils présentent une femme parfaite :
grande,mince,bronzée et avec de belles formes. Les conséquences de
ces stéréotypes véhiculés en masse se reflètent principalement
sur les adolescents car ces derniers sont plus influençables du fait
qu'ils sont en perpétuelle recherche de leur identité. Une des
conséquences les plus graves est l’anorexie, relative aux
complexes qu’éprouvent les jeunes filles face à ces stéréotypes
que beaucoup de femmes ou jeunes filles essayent d'atteindre sans y
parvenir réellement. C'est pourquoi nous allons nous intéresser à
ces différentes représentations, et constater parallèlement
l'évolution de la condition féminine dans la réalité. La question
est de savoir comment a évolué l'image de la femme à travers la
publicité depuis les années 50 jusqu'aux années 2000 en France.
mardi 14 février 2012
lundi 13 février 2012
Une femme au foyer et une mère accomplie ( Années 1950 à 1955 )
Au
sortir de la guerre en Amérique, les soldats rentrent
progressivement.. Ils sont donc environ 11 millions à vouloir
reprendre leur place et leurs emplois. Or les femmes, pendant
l'absence de leur maris, ont commencé à investir le marché du
travail et à s'émanciper. Les autorités américaines mettent alors
en place une véritable propagande qui vise à les repousser à la
maison : ainsi, les médias persuadent les femmes que leur place est
au foyer et que les nouveaux appareils ménagers feront leur bonheur
et leur faciliteront la vie.Ce
stratagème s'appliquera également en France, après la guerre, car
l'envie de consommer est très forte, notamment à cause du
Babyboom.Dans la publicité, les objets deviennent un symbole de
réussite sociale.
Durant
les années 50, on voit apparaître toutes sortes de nouveaux appareils
ménagers, dont les célèbres robots Moulinex. Moulinex montre dans
toutes ses publicités une femme ménagère, une femme qui reste au
foyer.. "Pour elle, un Moulinex, pour lui, de bons petits
plats." parce que "Moulinex libère la femme". Cette
publicité des années 1950 laisse entrevoir une femme ayant
principalement pour rôle celui de la ménagère émerveillée devant
tous ces nouveaux appareils révolutionnaires , commercialisés à
cette époque. Elles sont considérées comme les consommatrices traditionnelles,stéréotypées de ces produits.
Seb,
est apparue au même moment que Moulinex, marque concurrente .
Lorsque Seb commercialise sa toute première cocotte, la marque
choisit encore une fois une femme ménagère pour cette affiche
publicitaire afin d'en vanter les mérites pour ces messieurs. La
femme paraît aussi ravie de ce nouvel appareil. "Monsieur, vous
qui aimez la bonne cuisine, offrez-lui une super
cocotte".
Ce slogan permet ainsi d'inciter les maris à acheter '' la super
cocotte SEB '' pour que leur femme leur prépare des plats
succulents.
D'autre
part, dans les années 1950, la femme ne tient pas seulement le rôle
de la ménagère dans la société. Depuis toujours, elle doit
également assurer le rôle de « la bonne mère ». Papa
travaille pendant que maman reste à la maison pour s'occuper des
enfants. Cela se répercute sur la publicité, qui met souvent en
scène une mère et son enfant.
La
marque phare des années 1950 met en scène l'image de la mère et
Blédine, marque de petits pots pour bébé. Blédine n'hésite pas à
dire qu'elle est "la seconde maman", sous-entendant que si
on est une bonne mère, on doit nourrir son nourrisson avec ces
petits pots .Le stéréotype de la femme-mère est partout dans les
publicités de Blédine. Mais, cette marque n'est pas la seule à
utiliser le stéréotype de la bonne mère de famille.
Cette
publicité vendant des tupperwares est une synthèse des deux
stéréotypes de la femme, véhiculés durant les années 50 : la
femme ménagère ainsi que la femme mère et bonne épouse. Ici la
femme s'occupe de la cuisine pendant que toute sa petite famille
l'attend les pieds sous la table . D'autre part, l'homme est vêtu
d'une tenue de travail tandis que la femme porte une tenue
quotidienne. La bonne humeur sur les visages et la cuisine familiale
impeccable mettent en avant la marque tupperware qui permet de
conserver les petits plats préparés par Madame. Cette scène de
famille est donc totalement représentative du modèle des années
50.
dimanche 12 février 2012
Femme objet et Femme libérée ( Années 1955 à 1960 )
La
femme est donc devenue une femme au foyer et une gestionnaire de la
maison, accomplie ! Cependant, les femmes recherchent la perfection et
veulent maintenant être belles, séduire leurs époux et travailler
leur apparence jusqu'à devenir, pratiquement, un « produit de
consommation » pour l'appétit sexuel masculin.
En prenant comme symbole Brigitte Bardot la marque dim met en valeur son physique , ses longues jambes comme un modèle à suivre pour les femmes. L’icône Brigitte Bardot utilise des collants Dim alors les autres femmes voudront toutes en porter à leur tour. La publicité utilise donc des icônes de mode, des "pin up" pour vendre leurs produits. Le corps féminin est réduit à un instrument de séduction.
De plus,
dans ces années, la sexualité commence à se libérer, et l'on
reconnaît aux femmes un droit à la sexualité.
L'idée véhiculée par la pub est alors : « Soyez belle pour être désirable, mais soyez belle pour votre propre plaisir et votre propre estime ! »Les publicités, qui visent les femmes, concernent donc majoritairement l'hygiène, l'habillement, les cosmétiques et les équipements ménagers.
L'idée véhiculée par la pub est alors : « Soyez belle pour être désirable, mais soyez belle pour votre propre plaisir et votre propre estime ! »Les publicités, qui visent les femmes, concernent donc majoritairement l'hygiène, l'habillement, les cosmétiques et les équipements ménagers.
1961
1959
Les
jouets n'ont pas seulement une dimension ludique, mais ils
contribuent également à la socialisation primaire des enfants. En
effet, ils leur indiquent quel va être le rôle de chacun dans la
société. A travers cette publicité, l'apparition de Barbie renvoie
au stéréotype de la femme coquette qui cherche par tous les moyens
à séduire Ken. Le physique de Barbie représente l'idéal féminin
et incite les petites filles à lui ressembler. On note, par exemple, que l'activité principale de Barbie est de changer de tenue et de
se pomponner.
Remarque
:
Les
jeux renvoient encore souvent au rôle de la femme au foyer, de la
mère, et de la femme coquette. Quant aux hommes, les jeux les
renvoient à tout ce qui est univers professionnel, force physique et
travaux manuels.
Palmolive
: Tu seras belle pour ton mari (Et que pour lui).
|
« Voudrais-tu que ton mari t’épouse à nouveau ? »
Palmolive
à travers ce slogan incite la femme à utiliser son produit pour
séduire à nouveau son mari, sous entendant que son savon la rendra
plus désirable. La femme apparaît içi comme une tentatrice qui a pour seule préoccupation de plaire à son mari.
La
femme devenant de plus en plus féminine, c'est son image que l'on
finit par vendre plutôt que le produit ! On remarque, par exemple, l'apparition du magazine Playboy dans ces années là.. Le corps de
la femme devient ainsi un « bien d'échange » et un
symbole de la forte société de consommation. Brigitte Bardot est un
exemple typique et un symbole des femmes de cette époque.
En prenant comme symbole Brigitte Bardot la marque dim met en valeur son physique , ses longues jambes comme un modèle à suivre pour les femmes. L’icône Brigitte Bardot utilise des collants Dim alors les autres femmes voudront toutes en porter à leur tour. La publicité utilise donc des icônes de mode, des "pin up" pour vendre leurs produits. Le corps féminin est réduit à un instrument de séduction.
Cependant,
le rôle dans la société enseigné par l'école aux jeunes filles
reste très stéréotypé, comme nous montre le document suivant,
tiré d'un manuel scolaire :
Mesdames,Mesdemoiselles,voici un
texte qui nous a marqués ! Cet extrait d'un '' Manuel scolaire
d'économie domestique'' date de 1960 .Il y a seulement 51 ans ,
voici ce que les femmes apprenaient à l’école !! Voilà le genre
de conseils que l’on prodiguait, jusqu’aux années 60, aux
jeunes filles de l’époque pour parfaire leur éducation.
La femme apparaît ici au service de son époux.Tous les stéréotypes de la femme y sont présents : la femme au foyer, ménagère, la femme mère, la bonne épouse . A travers cet extrait, nous pouvons comprendre pourquoi les femmes se sont révoltées en manifestant pour leurs droits peu de temps après. D'autre part , on observe que grâce au combat des femmes il y a eu d'énormes progrès sur sa place dans la société d'aujourd'hui mais qui restent cependant à parfaire. Plus d'une féministe se révolterait en lisant ce genre de manuel.
La femme apparaît ici au service de son époux.Tous les stéréotypes de la femme y sont présents : la femme au foyer, ménagère, la femme mère, la bonne épouse . A travers cet extrait, nous pouvons comprendre pourquoi les femmes se sont révoltées en manifestant pour leurs droits peu de temps après. D'autre part , on observe que grâce au combat des femmes il y a eu d'énormes progrès sur sa place dans la société d'aujourd'hui mais qui restent cependant à parfaire. Plus d'une féministe se révolterait en lisant ce genre de manuel.
samedi 11 février 2012
La conquête du travail ! ( Années 60)
La
France et d'autres pays développés connaissent depuis l'après
guerre, en 1945, une période de forte croissance économique qui
s'étendra jusqu'en 1973, appelée les
Trente Glorieuses. Elle
voit naître une société de consommation de masse et de loisirs. Les femmes accèdent alors
de plus en plus à l'emploi, et le revenu des ménages devient plus
important.
Elles
travaillent donc dans l'industrie d'équipement comme
l'agroalimentaire et l'électroménager, dans les services liés à
la consommation des ménages tels que le commerce alimentaire et la confection, et dans les services publics. Le taux d'activité des
femmes passe de 40% en 1962 à 66% en 1985. De manière générale,
ce qu'elles recherchent sont les postes où les capacités
relationnelles sont importantes et où la force physique est moins
nécessaire. Ainsi, en 1975, 85% des femmes actives sont salariées.
De surcroît, les femmes consacrent de moins en moins de temps au foyer, car les appareils ménagers deviennent de plus en plus accessibles financièrement, et grâce aussi aux infrastructures telles que l'eau et l'électricité. Les premières crèches commencent à voir le jour, même si elles sont encore peu nombreuses, et les écoles maternelles acceptent les enfants de plus en plus tôt ( 3 ans ). Toutes ces prestations, privées comme publiques, qui se développent allègent donc considérablement le travail domestique des femmes ! Leur meilleure disponibilité est encore un facteur pour la conquête du monde du travail !
Cependant, tout ces emplois féminins restent les plus mal payés. Les hommes, eux, laissent aux femmes l'impression qu'elles « volent un emploi ». C'est pour cela qu'en contrepartie, elles acceptent d'être moins bien payées. Elles continueront tout de même de se battre pour l'égalité des salaires..
Néanmoins, elles s'aperçoivent que le travail ne leur donne pas seulement un statut professionnel mais également un statut social et elles ne s'arrêtent plus de travailler pour un enfant ou un mariage ! Toutes ces évolutions entraînent un changement de leur statut dans la société, et cela, les femmes l'ont bien compris ! Ainsi, en France, on observe l'allongement de leurs études, et un taux de réussite au BAC égal à celui des garçons en 1965, puis supérieur à partir de 1971.
De surcroît, les femmes consacrent de moins en moins de temps au foyer, car les appareils ménagers deviennent de plus en plus accessibles financièrement, et grâce aussi aux infrastructures telles que l'eau et l'électricité. Les premières crèches commencent à voir le jour, même si elles sont encore peu nombreuses, et les écoles maternelles acceptent les enfants de plus en plus tôt ( 3 ans ). Toutes ces prestations, privées comme publiques, qui se développent allègent donc considérablement le travail domestique des femmes ! Leur meilleure disponibilité est encore un facteur pour la conquête du monde du travail !
Cependant, tout ces emplois féminins restent les plus mal payés. Les hommes, eux, laissent aux femmes l'impression qu'elles « volent un emploi ». C'est pour cela qu'en contrepartie, elles acceptent d'être moins bien payées. Elles continueront tout de même de se battre pour l'égalité des salaires..
Néanmoins, elles s'aperçoivent que le travail ne leur donne pas seulement un statut professionnel mais également un statut social et elles ne s'arrêtent plus de travailler pour un enfant ou un mariage ! Toutes ces évolutions entraînent un changement de leur statut dans la société, et cela, les femmes l'ont bien compris ! Ainsi, en France, on observe l'allongement de leurs études, et un taux de réussite au BAC égal à celui des garçons en 1965, puis supérieur à partir de 1971.
Malgré
une augmentation du nombre de femmes actives dans les années 60, les
stéréotypes de la femme au foyer persistent dans la publicité.(
comme nous le montre l'image ci dessous ) Il est très rare de voir
sur des affiches publicitaires une femme sur un lieu de travail, ce
qui crée un paradoxe entre le monde réel et celui de la publicité.
Ce phénomène est dû au fait que ce sont majoritairement des hommes
qui s'occupent des spots publicitaires.
vendredi 10 février 2012
Disposer de son corps / la contraception ! ( Années 1960 à 1967 )
La
sexualité devient de moins en moins taboue, plus libre à partir des années 60. Ce changement est dû à la religion qui influence
beaucoup moins les familles et les comportements, ainsi qu'à la génération
issue du Babyboom qui voit la vie différemment et à des moyens de contraception qui se développent de plus en plus.
“Mettez
du fun entre vos jambes !”
“Les
filles disent OUI aux garçons qui disent NON”
Ces
deux spots publicitaires datant des années 60 montrent une sexualité
féminine qui commence à se libérer. On leur reconnaît un droit à
la sexualité.
La pilule, notamment, a été une véritable révolution pour la sexualité des femmes. Elle a été mise en vente en 1960 sur le marché américain.Elle eut un tel succès qu'elle s'imposa très vite auprès des classes moyennes, mais plus lentement dans les classes sociales les moins favorisées en raison du coût. En France, les femmes sont toujours soumises à la loi de 1920 qui interdit l'avortement et toute contraception. Les femmes ont donc souvent recourt à l'avortement clandestin qui n'est pas sans danger et fait de nombreuses victimes.. Toutefois, des voix se font entendre comme celle de Simone de Beauvoir qui publie en 1949 Le Deuxième Sexe, un livre dans lequel elle revendique le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Ce livre, trop en avance au niveau des idées pour l'époque, sera d'abord dénigré mais fera par la suite lentement son chemin dans les esprits..
La pilule, notamment, a été une véritable révolution pour la sexualité des femmes. Elle a été mise en vente en 1960 sur le marché américain.Elle eut un tel succès qu'elle s'imposa très vite auprès des classes moyennes, mais plus lentement dans les classes sociales les moins favorisées en raison du coût. En France, les femmes sont toujours soumises à la loi de 1920 qui interdit l'avortement et toute contraception. Les femmes ont donc souvent recourt à l'avortement clandestin qui n'est pas sans danger et fait de nombreuses victimes.. Toutefois, des voix se font entendre comme celle de Simone de Beauvoir qui publie en 1949 Le Deuxième Sexe, un livre dans lequel elle revendique le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Ce livre, trop en avance au niveau des idées pour l'époque, sera d'abord dénigré mais fera par la suite lentement son chemin dans les esprits..
Une autre femme, la
gynécologue Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, suite à une visite
des cliniques de contrôles des naissances aux États Unis en 1947,
eut l'idée de créer une association parce qu'elle ne supportait
plus de voir les drames provoqués par ces avortements illégaux..
Ainsi, elle créera en mars 1956 « La
Maternité Heureuse ».Cette association dont le but officiel
était de « promouvoir la santé des femmes », aidait les femmes à maîtriser les naissances : information sur les
méthodes contraceptives, adresses de médecins formés, commandes de
contraceptif à l’étranger,..
En 1960, la Maternité Heureuse devient
le « Mouvement Français pour le Planning Familial ». Ces
centres continueront leurs activités contraires à la loi jusqu'en
1967, année de légalisation de la contraception en France. Cette
loi est adoptée ( après onze rejets de propositions de loi
successives en dix ans ) grâce au député Lucien Neuwirth et à des
années de combat des mouvements féministes, et autorise tout
contraceptif sous stricte contrôle médical, et sous autorisation
parentale pour les mineurs. La publicité restera néanmoins très
restreinte sur le sujet. Cette légalisation a pour conséquence un
véritable changement dans la sexualité, notamment celle des jeunes
issus du Babyboom. Elle change, se débride : on peut maintenant
avoir une relation sexuelle sans aboutir à une naissance, à des
responsabilités.. Les femmes se dévoilent et osent de plus en plus
montrer leur corps, avec l'exemple de la mini jupe, à la radio, dans
les magazines féminins. On parle plus librement des relations
hommes/femmes. Des mouvements très libérés tels que les hippies
apparaissent et prônent des slogans comme « Faites
l'amour pas la guerre »
ou encore « Jouissons
sans entrave »..
En bref, la contraception libère. Les jeunes développent une
vision de l'amour et de l'acte sexuel différente de celle des
anciennes générations. Il faudra tout de même attendre fin 1974
pour que la ministre de la santé Simone Veil lève l'autorisation
parentale et fasse rembourser les contraceptifs par la sécurité
sociale. Malgré tout ces progrès, la bataille pour l'avortement
continue car cette pratique est toujours interdite..
Nous n'avons pas pu trouver de publicités montrant une femme libérée sexuellement grâce à la contraception, car la médiatisation de celle-ci, à cette époque, n'est pas vraiment tolérée du fait qu'il existe encore des désaccords sur le sujet, notamment chez les médecins et les Hommes d’Église.
"Tôt
ou tard votre femme conduira. Une des meilleures raisons pour avoir
une Volksvagen" : 1964
A
travers son slogan, cette pub reconnaît implicitement une
émancipation de la femme puisqu'elle emploie le terme '' tôt ou
tard votre femme conduira'' mais montre une certaine réticence des
hommes face aux progrès de la condition féminine. En effet, encore
une fois, le " tôt ou tard '' montre que cette progression est
malheureusement irréversible pour les hommes. On remarque également
la dévalorisation des capacités de la femme à conduire car la
publicité vante la facilité d'utilisation de cette voiture, sous
entendant le fameux préjugé « femme au volant = accident ».
Malgré
des évolutions incontestables sur la condition féminine, encore une
fois, la femme dans ce slogan publicitaire apparaît inférieure à
l'homme. Cette publicité met en avant sa toute nouvelle Volkswagen
facile à conduire, et sous entend que même une femme peut
l'utiliser.
Cette
"femme à la rose" est une idée de Jean Feldman, jeune
directeur artistique chez Publicis.
Elle
est la première vidéo publicitaire à montrer une femme en
sous-vêtements aux français. Ceci fait d'elle une pub en avance
sur son temps étant donné que la réelle émancipation de la femme
débutera à partir de '' la révolution des mœurs de mai 68 ''
Ce symbole de la nudité esthétique et décomplexée permet à la marque Rosy d'investir les codes de la séduction.
Ce symbole de la nudité esthétique et décomplexée permet à la marque Rosy d'investir les codes de la séduction.
Les mouvements de libération ( Années 1968 à 1970 )
Les
jeunes femmes reconnaissent à présent la discrimination sexuelle
dont elles sont toujours victimes. Elles croient en une future
révolution pour certaines, d'autres non, mais toutes veulent changer
le présent. C'est pour cette raison qu'elles participent de plus en
plus à des mouvements sociaux pour défendre leurs causes. Le
mouvement pour le Planning Familial est de plus en plus médiatisé,
et la création de Nouveaux Mouvements Sociaux (NMS) comme la
Nouvelle Gauche faite de petits partis et syndicats ouverts aux
revendications féministes leur permet de mieux faire entendre leur
voix. Le Mouvement Démocratique Féminin apparu en 1962 milite pour
l'intégration des femmes à la vie politique, la légalisation de la
contraception et l’égalité dans le travail. Il a joué un rôle
important en mai 1968 en tenant un stand dans la Sorbonne ( alors
occupée par les étudiants ) qui revendiquait l'égalité entre
homme et femme.
Le 26 août 1970, plusieurs groupes féministes se
rassemblent sous l'Arc de Triomphe sur la tombe du « soldat
inconnu » afin d'y déposer une gerbe. Cet acte a pour but de
dénoncer le manque de reconnaissance vis à vis des femmes et elles
seront arrêtées par la police. De cet évènement naîtra le «
Mouvement de libération des Femmes ». Cette organisation
n'aura pas de leader mais sera constitué de plusieurs groupes
féministes de différentes tendances politiques, sociologiques ou
philosophiques, qui lutterons néanmoins pour les mêmes causes :
l'égalité de tous les droits ( moraux, sexuels, juridiques.. etc )
et la lutte contre différentes la misogynie et le machisme. Il sera
notamment à la base de la « notion parentale » qui
remplace le terme « chef de famille » et montre ainsi que
la direction morale et matérielle de la famille est faite par les
deux époux. Tout ces différents mouvements féministes
s'inspireront fortement du livre Simone de Beauvoir.
La bataille de l'avortement !( Années 1971 à 1975 )
Le nombre d'avortement clandestins dénoncés par les féministes
s'élève encore de 400 000 à 1 000 000 en 1973 malgré la légalisation de la contraception. L'avortement est donc toujours une question d'actualité. Pour les féministes, il symboliserait la Liberté 1ère c'est à dire celle de disposer de leur corps. Elles revendiquent le fait d'être un individu à part entière et une autonomie absolue ! Le 5 avril 1971, 343 femmes dont des personnalités célèbres telles que Catherine Deneuve, Jeanne Moreau ou encore Marguerite Duras signent un manifeste rédigé par Simone de Beauvoir ( qui signera également ) et publié dans l'hebdomadaire « Le Nouvel Observateur ». Elles y déclarent donc publiquement avoir avorté et réclament le droit à l'avortement libre et aux moyens anticonceptionnels. Ce manifeste est une manière de mettre au défi le gouvernement d'entamer des poursuites judiciaire contre des femmes qui admettent avoir enfreint une loi qu'elles refusent depuis bien longtemps.. L'avocate Gisèle Halimi ( et également créatrice de l'association « CHOISIR » ) s'engage à les défendre juridiquement en cas de poursuites, cependant l'affaire ne fera que provoquer un gros scandale mais ne les amènera pas devant les tribunaux. Cette même avocate défendra d'autres cas comme celui de Marie Claire Chevalier lors du procès de Bobigny. Cette jeune fille de 16 ans tombée enceinte à la suite d'un viol en 1972, a recourt à un avortement clandestin qui se passe mal. Elle finit donc aux urgences. Son violeur qui sera arrêté quelques temps plus tard pour un vol de voiture dénonce l'avortement de la jeune fille afin de détourner l'attention des policiers vers elle. Elle et sa mère seront alors arrêtées et jugées mais beaucoup de personnalités et de femmes les soutiennent. Elles seront finalement acquittées. Cet événement fut un énorme retentissement et contribua à l'évolution vers la dépénalisation de l'avortement.
Plus
tard en février 1973, 331 médecins décident alors de reprendre
l'idée du « Manifeste des 343 » et de s'autoaccuser
d'avoir pratiqué des avortements « en dehors de tout trafic
financier » et réclament que la décision d'avorter
appartienne entièrement à la femme. Ils s'opposent alors au Conseil
de l'Ordre des Médecins. Toutes ces manifestations portent leurs
fruits puisque le 17 janvier 1975, la loi de Veil est votée pour 5
ans : L'avortement est alors autorisé dans un délai de 10 semaines
et sous certaines conditions. L'application se fait malgré tout
longue à venir car encore beaucoup de médecins y sont opposés.
C'est en fin 1979, après de nombreuses manifestations qu'il sera
enfin légalisé, et en 1982 que la loi sur son remboursement par la
sécurité sociale sera votée.
Quelques
vidéos expliquant le déroulement de la bataille pour l'avortement
:
Loi
Simone Veil sur l'avortement 12-11-74
Assemblée
nationale action avortement JT 13h 28-11-74
Cette
pub de Dim sort en 1973. Outre la première apparition d'une poitrine
à la télévision, le slogan de cette publicité « plat
devant, rond derrière », vante les bienfaits de ce collant à
galber la silhouette de la femme, et démontre également le
conformisme que doivent suivre les femmes, c'est à dire un ventre
plat et des
fesses rondes. Ces collants ont pour fonction de parfaire
la silhouette féminine et de cacher des petits défauts tels qu'un
ventre ou un postérieur trop apparent.
Seul le synopsis est
envoyé à la commission (sorte de commission de censure de la télé),
qui est sensée contrôler le contenu des publicités, mais il ne
précise pas que la pub montrera une poitrine féminine.
Pour l'époque, cette publicité est très osée et « risquerait
de choquer ». Une fois la pub diffusée, la commission par peur
de casser le commerce, n'ose pas la censurer mais craint l'opinion du
public. Néanmoins le plan où l’on voit le sein de la femme est
raccourci au maximum, mais il ne disparaît pas. Malgré ses craintes
premières, la commission est surprise par les réactions du public
qui sont loins d'être négatives. Elle pensait être inondée de
plaintes ce qui n'a pas été le cas, bien au contraire. Cet
évènement publicitaire entrainera par la suite un certain
relâchement dans le contrôle des publicités.
Le cinéma se lâchant, la commission juge aussi que la télé peut bien se permettre quelques libertés aussi, et que la pub est là pour faire vendre, donc pour plaire. Alors si la nudité plaît…
Le cinéma se lâchant, la commission juge aussi que la télé peut bien se permettre quelques libertés aussi, et que la pub est là pour faire vendre, donc pour plaire. Alors si la nudité plaît…
C'est
ainsi que dans les années 80, la nudité sera de plus en plus
fréquente dans la publicité.
C'est
une publicité pour Jersey Paul Fourticq qui est paru dans "
LUI
" , le magazine de l'homme moderne " dans les années 70.
On y voit une famille assise dans le salon. La femme et l’enfant
sont
nus et sont en position d’infériorité par rapport au mari
qui est vêtu d’un pull et d’une pipe.Avec le slogan " une
femme, une pipe, un pull " on peut en déduire que
c'était l'idéal pour l'homme des années 70. Ce magazine étant
destiné aux hommes , il reflète donc une certaine mentalité
machiste de l’homme inchangé en contradiction avec l’émancipation
de la femme à cette même époque. Cette publicité est donc
dégradante pour la femme et montre encore cette image de femme
soumise à son mari .
Années 1975 à 1985 => La métamorphose de la famille.
L'émancipation
de la femme et les différentes évolutions sociales ont eut une
influence non seulement sur celle ci mais également sur la famille
et la population française.
A partir de 1975, année de la
légalisation du divorce par consentement mutuel en France mais aussi
de la dépénalisation de l'adultère, de nombreux changements ont
lieu.
Le taux de nuptialité chutte de 35 % en France entre 1965 et 1985, et le nombre de divorces triple entre 1965 et 1990 ( de 10% à 31,5 % ).
Les raisons et la vision du mariage changent : Désormais le mariage n'est pas vu comme une union stable et définitive mais comme une « union libre ». Les femmes des années 80 cherchent un amour qu'elles peuvent choisir, elles désirent prendre leur temps pour « trouver le bon ».
D'autant plus que l'allongement des études et l'augmentation de l'espérance de vie repoussent également le mariage.
Dans tous les pays occidentaux, en 1975, on observe une baisse du taux de fécondité. En effet en 1965, celui ci était de 3,2 à 2,5 enfants par femme. Dix ans plus tard, ce taux est de 2 à 1,5 enfants par femme. Cette baisse est une conséquence de la crise économique de 1993 ainsi que de l'évolution de la vie et du statut de la femme dans la société.
Tout ces changements ont des conséquences sur la famille : Le rescencement de 1990 révèle ainsi que 20% des familles avec enfants sont des familles recomposées et que ¼ des mariages sont des « remariages » pour au moins 1 des 2 époux.
De plus en plus à partir des années 80, on note l'apparition des familles monoparentales, c'est à dire composées d'un seul parent. Ce type de vie est en général involontaire et dû à une grossesse non souhaitée. Mais elle peut être aussi volontaire pour certaines femmes gagnant bien leur vie et qui souhaitent avoir un enfant. Dans tous les cas, les femmes savent qu'il est maintenant possible d'avoir des enfants et de vivre seule sans être victime d'une sanction sociale telle que le rejet. Elle n'est plus obligée d'être en couple, et de dépendre d'un mari.
Désormais le célibat s'installe. Il comprend souvent les femmes qui s'investissent de plus en plus dans le travail, ce qui ne favorise pas la vie de couple et de famille.
Les sociologues utilisent le terme de « famille en kit » pour parler des familles et des relations qui se créent au gré des liens sentimentaux et non plus à l'obéissance des règles et des normes de la société.
Dans les familles, on observe que le pouvoir et l'autorité s'équilibrent réellement, surtout lorsque la femme travaille. Ce n'est cependant pas le cas pour ce qui est de la répartition des tâches domestiques : Les femmes en assurent toujours la majeure partie, mais acceptent cette inégalité en contre partie « d'échanges sentimentaux forts avec leur mari ».
En 1985, une loi est votée et décrète l'égalité du couple dans la gestion des biens communs et des enfants.
Le taux de nuptialité chutte de 35 % en France entre 1965 et 1985, et le nombre de divorces triple entre 1965 et 1990 ( de 10% à 31,5 % ).
Les raisons et la vision du mariage changent : Désormais le mariage n'est pas vu comme une union stable et définitive mais comme une « union libre ». Les femmes des années 80 cherchent un amour qu'elles peuvent choisir, elles désirent prendre leur temps pour « trouver le bon ».
D'autant plus que l'allongement des études et l'augmentation de l'espérance de vie repoussent également le mariage.
Dans tous les pays occidentaux, en 1975, on observe une baisse du taux de fécondité. En effet en 1965, celui ci était de 3,2 à 2,5 enfants par femme. Dix ans plus tard, ce taux est de 2 à 1,5 enfants par femme. Cette baisse est une conséquence de la crise économique de 1993 ainsi que de l'évolution de la vie et du statut de la femme dans la société.
Tout ces changements ont des conséquences sur la famille : Le rescencement de 1990 révèle ainsi que 20% des familles avec enfants sont des familles recomposées et que ¼ des mariages sont des « remariages » pour au moins 1 des 2 époux.
De plus en plus à partir des années 80, on note l'apparition des familles monoparentales, c'est à dire composées d'un seul parent. Ce type de vie est en général involontaire et dû à une grossesse non souhaitée. Mais elle peut être aussi volontaire pour certaines femmes gagnant bien leur vie et qui souhaitent avoir un enfant. Dans tous les cas, les femmes savent qu'il est maintenant possible d'avoir des enfants et de vivre seule sans être victime d'une sanction sociale telle que le rejet. Elle n'est plus obligée d'être en couple, et de dépendre d'un mari.
Désormais le célibat s'installe. Il comprend souvent les femmes qui s'investissent de plus en plus dans le travail, ce qui ne favorise pas la vie de couple et de famille.
Les sociologues utilisent le terme de « famille en kit » pour parler des familles et des relations qui se créent au gré des liens sentimentaux et non plus à l'obéissance des règles et des normes de la société.
Dans les familles, on observe que le pouvoir et l'autorité s'équilibrent réellement, surtout lorsque la femme travaille. Ce n'est cependant pas le cas pour ce qui est de la répartition des tâches domestiques : Les femmes en assurent toujours la majeure partie, mais acceptent cette inégalité en contre partie « d'échanges sentimentaux forts avec leur mari ».
En 1985, une loi est votée et décrète l'égalité du couple dans la gestion des biens communs et des enfants.
En
1980, Perrier sort une pub hahurissante. En effet, l'homme et la
femme quasi nus courrant sur la plage libérés de tout complexe
n'ont strictement rien à voir avec le produit vendu , le perrier !
Cependant elle est tout de même en rapport avec les idées de cette
époque : un jeune couple amoureux qui profite librement des plaisirs
de la vie sans contrainte, sans pour autant être mariés. Le produit
perrier qu'ils boivent est associé à leur moment de folie et de
bonheur. Ce serait donc grâce à cette boisson qu'ils partagent ce
moment, ce qui paraît.. loufoque ! Le slogan en est la preuve : «
Perrier, c'est fou ! ».
D'autre part, nous avons pu constater que c'est durant les années 80 que le nombre de publicités où apparaît la nudité est le plus fort.
D'autre part, nous avons pu constater que c'est durant les années 80 que le nombre de publicités où apparaît la nudité est le plus fort.
Dans
cette publicité la femme apparaît parfaite sur tous les fronts,elle
désire être considérée comme égal à l'homme.Son apparence très
soignée et son tailleur de luxe font penser à une tenue de travail,
qui suggérerait un poste assez haut placé. D'autre part, sa posture
à la fois droite et détendue montre une femme sûre d'elle et
déterminée. Pour une fois, la publicité reflète la réalité,
puisque la femme devient indépendante et peut peu à peu s'assumer
financièrement. De plus, comme elle dispose de son propre argent ,
elle devient une nouvelle consommatrice , donc une nouvelle cible
pour la pub.
«
Elle
assure
en Rodier »
Comme
pour la précédente, cette publicité montre une femme active,
assurée, et indépendante. A cette époque, dans la publicité, on
attribue à la femme le statut de « superwoman ». Le
slogan «
Elle
assure
en Rodier » montre que les vêtements Rodier ont été conçus pour
les femmes actives, c'est à dire des vêtements, fonctionnels,
pratiques et élégants à la fois. Elle est alors devenue la femme
« multifonction », et rien ne lui est
impossible. Aux yeux de la société, son statut social commence a être reconnu
grâce à cette réussite professionnelle et sociale.
jeudi 9 février 2012
Années 1980 à 1990 ==> L'émancipaction s'accélère
L'ampleur
des mouvements féministes finit par sensibiliser les grandes
institutions internationales. L'ONU proclame ainsi l'année 1975
comme « L'année de la femme » lors d'une conférence
internationale à Mexico. Cette reconnaissance officielle sera
importante pour la cause féminine puisqu'elle contribuera à faire
progresser les lois et les mentalités. Lors de cette même
conférence, il sera également proposé de faire un bilan de la
condition des femmes dans chaque pays sur les 10 prochaines années
afin de prendre des mesures et évaluer les résultats.
En Europe,
ces résultats entraineront le parlement Européen à se soucier de
l'égalité professionnelle, car les chiffres montrent que les femmes
sont toujours très mal payées par rapport aux hommes, malgré
qu'elles fassent le double de leur travail..
Au
niveau politique, on commence à voir des femmes dans le gouvernement
lors de la présidence de Monsieur Valéry Giscard D’Estaing :
c'est donc la naissance du « féminisme d’État » qui
s'intensifiera quelques années plus tard avec l'arrivée au pouvoir
de la gauche en 1981. Toutefois, comme le remarquera Béatrice
Majnoni d'Intignano, professeur à l'Université de Paris XII-
Créteil, « on leur promet beaucoup mais elles obtiennent
peu. » Leur insertion dans ce milieu restera tout de même
assez difficile, surtout lorsque le gouvernement est majoritairement
composé de membres de droite, comme par exemple le gouvernement
d'Alain Juppé de 1995, dont 40 % des ministres étaient issus
de l’extrême droite. Ce gouvernement s'est caractérisé au départ
par une importante présence de femmes ( par rapport aux précédents
gouvernements ) : 12 femmes sur 43 membres au total. Cependant, seul
4 d'entre elles seront maintenues après une réduction du nombre de
membres.. Elles seront d'ailleurs appelées ironiquement par la
presse « les jupettes ».
Lorsque les femmes tentent de s'engager en politique, elles se heurtent à plusieurs difficultés : l'hostilité des partis, les opinions et les préjugés envers les femmes, la crainte d'affronter un milieu concurrentiel et dur, et surtout la peur de ne pas être écoutées et entendues..
Lorsque les femmes tentent de s'engager en politique, elles se heurtent à plusieurs difficultés : l'hostilité des partis, les opinions et les préjugés envers les femmes, la crainte d'affronter un milieu concurrentiel et dur, et surtout la peur de ne pas être écoutées et entendues..
Dans
ce spot publicitaire, cette femme nue a des gestes très subjectifs avec le
produit vendu, ici la bouteille de jus d’orange Joker. Ces gestes sont très
sensuels et ont une connotation sexuelle .On est donc passé d’une peur totale
de montrer la nudité au public, à la naturalisation complète de celle-ci durant
les années 80. Encore une fois, le contexte social de la condition féminine n’a
pas de lien avec ce spot publicitaire
Rien n'est gagné ! ( Années 1990 à 2000 )
Les plus grands acquis de ce siècle sont la conquête des droits civils et
politiques et celui du droit à disposer de son corps. Cependant ce dernier
droit reste à « parfaire » et est toujours menacé...
Ainsi, en 1998 Christian Baudelot note en conclusion sur Les nouvelles frontières de l'inégalité une phrase qui résume parfaitement le problème qui continue de se poser :
De plus,
l'école est un lieu où toutes les pressions sociales sont regroupées et pèsent
sur les individus qui évitent alors de faire des choix qui leur vaudrait une
sanction sociale comme le rejet ou les moqueries. Une fille préfèrera donc
s'orienter vers un métier « féminin » pour ne pas être jugées par
les garçons.
Néanmoins, les femmes assurent encore ce rôle de mère et de gestionnaire du foyer, car la répartition des tâches dans le couple reste très inégale. Certes, une faible augmentation du temps des hommes à faire le ménage a eu lieu, mais l'ensemble des tâches domestiques revient encore à 80 % aux femmes. La question de la famille, la gestion du foyer et la maternité sont donc un véritable frein pour la carrière d'une femme, et entrainent une réticence des employeurs à engager des femmes plutôt que des hommes..
La carrière se fait alors souvent au prix d'un renoncement à la maternité et à la vie de famille.
Pour ce qui est de la contraception et de l'avortement, les lois seront mises à jours pendant ces années car elles n'étaient pas assez adaptées.
Ainsi, en 1998 Christian Baudelot note en conclusion sur Les nouvelles frontières de l'inégalité une phrase qui résume parfaitement le problème qui continue de se poser :
«
En France comme dans la plupart des pays riches, s'est imposé, à l'école et au
travail, une formule assez banale d'égalité dans la différence aux femmes les
fonctions « prométhéennes » qui conduisent au pouvoir, à la maîtrise
de la nature et aux affaires ; aux hommes les fonctions
« rationnelles » de la « loi non écrite» qui s'incarne dans les
services. Aux hommes les fonctions dominantes, aux femmes les positions
de dominée, à l'échelle de la société toute entière comme au sein de chaque
corps de profession : Ainsi se trouvent maintenus, malgré des progrès absolus
[…] la hiérarchie entre les sexes et les représentations traditionnelles qui
prétendent définir leurs vocations respectives. »
Ces mots dénoncent
le fait que l'activité des femmes reste toujours très inégalement répartie : L'emploi féminin se situe
toujours dans les services sociaux, personnels, et dans les sociétés de
services, mais même dans ces domaines, elles n'accèdent quasiment pas à des postes à responsabilité.
Ce déséquilibre s'explique par le choix des filles pour les filières plutôt littéraires et juridiques qui sont de plus en plus surchargées et donc de moins en moins demandées dans le domaine de l'emploi. Ces tendances des filles à choisir ces vocations sont dues à la socialisation primaire, durant laquelle les petites filles ont intériorisé des normes et des valeurs, ainsi que leur « rôle » et leur « place » dans la société.
5 Décembre 1990- Françoise Giroud nous parle de l'évolution de la condition féminine
Ce déséquilibre s'explique par le choix des filles pour les filières plutôt littéraires et juridiques qui sont de plus en plus surchargées et donc de moins en moins demandées dans le domaine de l'emploi. Ces tendances des filles à choisir ces vocations sont dues à la socialisation primaire, durant laquelle les petites filles ont intériorisé des normes et des valeurs, ainsi que leur « rôle » et leur « place » dans la société.
Les
femmes actives étant également pour la plupart des mamans, elles
doivent toujours s'occuper des enfants. Ce sont d'ailleurs elles qui
travaillent le plus à temps partiel afin de leurs consacrer du temps
( 31% contre 5,5% pour les hommes). Malheureusement, leur horaires de
travail et celles des crèches et des assistantes maternelles
coïncident mal. La réforme des 35 heures votée en 2000 arrangera
ce problème, et permettra aux femmes de « jongler » avec
la garde des enfants.
Néanmoins, les femmes assurent encore ce rôle de mère et de gestionnaire du foyer, car la répartition des tâches dans le couple reste très inégale. Certes, une faible augmentation du temps des hommes à faire le ménage a eu lieu, mais l'ensemble des tâches domestiques revient encore à 80 % aux femmes. La question de la famille, la gestion du foyer et la maternité sont donc un véritable frein pour la carrière d'une femme, et entrainent une réticence des employeurs à engager des femmes plutôt que des hommes..
La carrière se fait alors souvent au prix d'un renoncement à la maternité et à la vie de famille.
Pub
Lexmark 1991
Changement
! La femme est enfin représentée sur un lieu de travail ce qui est
une grande évolution publicitaire. L'inscription « 60% chef
d'entreprise, 40% superwoman » démontre encore une femme
polyvalente, qui effectue une double journée de travail ( c'est à
dire qu'elle assure sa vie professionnelle la journée et s'occupe de
sa vie familial le soir en rentrant ).
Au
niveau du salaire, malgré que les lois occidentales garantissent
l'égalité des salaires entre les sexes, la discrimination est
toujours présente. Dans les métiers dits « féminins »
, les salaires sont plus
bas que dans les métiers masculins. On constate aussi qu'à emploi
égal, une femme est presque toujours moins payée qu'un homme, et de
même, à diplôme équivalent, les possibilités de carrières sont
inégales.
Ces constatations peuvent s'expliquer par une faible syndicalisation des femmes qui se sentent « mal représentées » par des syndicats qui ne leur correspondent pas et qui sont souvent réticents à défendre leurs intérêts.
En politique, de nombreuses lois sont votées pour l'égalité professionnelle, et pour favoriser l'égal accès aux hommes et aux femmes aux mandats électoraux et fonctions électives. En dépit de ces progrès évidents, les femmes sont toujours minoritaires parmi les élus.
Ces constatations peuvent s'expliquer par une faible syndicalisation des femmes qui se sentent « mal représentées » par des syndicats qui ne leur correspondent pas et qui sont souvent réticents à défendre leurs intérêts.
En politique, de nombreuses lois sont votées pour l'égalité professionnelle, et pour favoriser l'égal accès aux hommes et aux femmes aux mandats électoraux et fonctions électives. En dépit de ces progrès évidents, les femmes sont toujours minoritaires parmi les élus.
Pour ce qui est de la contraception et de l'avortement, les lois seront mises à jours pendant ces années car elles n'étaient pas assez adaptées.
La
femme commence à apparaitre comme une nouvelle consommatrice, une
femme qui ose et qui se fait plaisir. Elle ne consomme plus
uniquement pour son mari et ses enfants mais consomme aussi pour
elle-même, pour son bien-être. Il est donc courant de nos jours de
voir la femme au centre de la publicité pour des produits tels que
du parfum ou du maquillage, comme le montre cette affiche
publicitaire pour promouvoir un parfum de la marque "Chanel".
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